Elections municipales
Jusqu'en 1904, les notables carhaisiens présentaient une liste unique de candidats et la seule incertitude concernait le nombre de suffrages obtenu par chaque impétrant.
Ci-dessous, un bulletin des élections de 1900, entièrement barré, donc émanant soit d'un royaliste, soit d'un socialiste
Le Sous-Préfet de Châteaulin suppute la composition politique de la future municipalité qui porte au poste de maire le marchands de grains Anthoine..
CATEGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES |
RADICAUX |
REPUBLICAINS DE GAUCHE |
PROGRESSISTES |
COMMERCANTS | 8 | 1 | |
ENTREPRENEURS ARTISANS |
4 | 3 | 1 |
PROFESSIONS LIBERALES |
2 | ||
PROPRIETAIRES RENTIERS |
1 | 1 | |
13 | 4 | 4 |
En 1904, à nouveau, liste unique. Aussi, le très catholique "Courrier du Finistère" demande-t-il aux électeurs carhaisiens de droite de rayer les noms des candidats blocards (combistes) et même d'ajouter cinq noms de non-candidats aux neuf noms de candidats libéraux.
Voici les résultats de l'élection:
Candidats de gauche | Candidats de droite |
Le Clec'h Pierre, marbrier, 513 voix | |
Anthoine Eugène, maire sortant, marchand de grains, 497 voix | |
Guéguen Auguste, entrepreneur en maçonnerie, 468 voix | |
Le Troadec Louis, pâtissier, 459 voix | |
Henriet Pierre-Louis, cadre cheminot, 432 voix | |
Lemoine Joseph, pharmacien, 422 voix |
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Montfort François-Louis, entrepreneur, 411 voix |
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Mélou Théophile, entrepreneur en peinture, 407 voix |
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De Jaegher Samuel, médecin, 401 voix |
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Le Janne Eugène, pharmacien, 395 voix |
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Conan François, marchand de bois, 382 voix |
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Penn Théodore, boulanger, 377 voix |
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De Léseleuc Augustin, receveur des rentes, 375 voix |
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Duval Louis, chapelier, 373 voix |
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Royer Charles, mécanicien-forgeron, 361 voix |
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LANCIEN Ferdinand , médecin, 352 voix |
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Bescond Jean-Marie, loueur de voitures, 350 voix |
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Gourlaouen Louis, tanneur, 340 voix |
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Marchais Henri, médecin, 328 voix |
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Le Roux Yves, entrepreneur en peinture, 319 voix |
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Saussay Baptiste, boulanger, 272 voix, élu au 2e tour |
La tactique préconisée par le Courrier du Finistère s'avère efficace puisqu'une ville ancrée à gauche n'accorde qu'une moyenne de 393 suffrages aux candidats combistes alors que les candidats libéraux recueillent en moyenne 390 voix. Cela étant, le maire est de gauche (Anthoine obtient 12 voix et Marchais 9 voix) ainsi que les deux adjoints.
Exemple de vote (juin 1905) lors d'une question épineuse: la demande des Religieuses enseignantes Ursulines de Carhaix de prolonger leur présence et leur activité jusqu'au terme prévu par la loi
7 conseillers absents (dont quelques-uns à dessein) (en jaune)
1 conseiller hésitant ("Quand il manquera une girouette sur le clocher de Carhaix, on saura où s'adresser"- le Courrier du Finistère, juin 1905)) (en bleu)
8 conseillers entendent donner satisfaction aux Religieuses (en vert)
5 conseillers s'opposent à cette demande (en rouge)
PLONEVEZ-DU-FAOU, 1904: les "manoeuvres" de la gauche...
Le Courrier du Finistère, 9 avril 1904
RESULTATS D’ELECTIONS MUNICIPALES :
Carhaix - Elections municipales complémentaires des 27 octobre et 4 novembre 1906
Liste radicale et socialiste, soutenue par la Ligue des Droits de l’Homme
Mélou, négociant, élu
Caroff, chef de chantier, battu
Bouguennec, employé, battu
Rouillard, tailleur, battu
Liste républicaine, soutenue par 12 membres du conseil municipal
Quilliou, charcutier, élu
L’Hostis, commerçant, élu
Baniel, entrepreneur, élu
Le Vincent, sellier, élu
Pinson, peintre, battu
Ar Bobl, n° 111, 10 novembre 1906
De toute évidence, une scission au sein du conseil a engendré cinq démissions et des élections complémentaires. Pour la première fois, des candidats "prolétariens" se présentent sous l'égide de la Ligue des Droits de l'Homme, née lors de l'Affaire Dreyfus. Mais les notables ont leurs clients-électeurs bien en mains..
Le maire Anthoine ayant perdu la tête, Lancien fils, médecin, conseiller municipal et général depuis 1904, est élu maire. (Il sera réélu en 1908, 1912, 1919, 1925, 1929, 1935)
Les élections de 1908: La paille et la poutre…
De la longue liste toujours renouvelée de cas d’alliances électorales « contre-nature » ayant fourni matière ou prétexte à autant d’anathèmes réciproques, on ne retiendra que l’exemple carhaisien des élections municipales de 1908.
D’abord, l’éventail politique décrit par ar Bobl :
« La Mairie est actuellement aux mains du parti bourgeois, composé de blocards dévoués au Maire. Ces Messieurs se prétendent radicaux, mais les vrais radicaux refusent de les admettre et le Cercle de la Ligue des Droits de l’Homme dispose de voix tout au moins aussi nombreuses que le parti Lancien. Le Parti libéral est (aussi) nettement constitué. Vient ensuite le Parti des intérêts ouvriers, le plus fort de tous, mais sans représentants actuels à l’Assemblée municipale » .
Ar Bobl, n° 172, 11 avril 1908
Les socialistes ont des électeurs (les cheminots), mais sont orphelins : leur fait cruellement défaut un chef de file d’envergure dont la rectitude doctrinale soit au-dessus de tout soupçon. La droite catholique, timorée, n’ose pas aller à la bataille drapeau déployé . Conduite par le médecin républicain Marchais, elle craint, à l’avance, d’être en butte à un anticléricalisme « primaire » :
« M. Marchais se plaint que dans son quartier les chiens eux-mêmes le bercent le soir aux cris de « A bas la calotte ! » »
Lettre d'Eugène Anthoine à Ar Bobl
Ar Bobl, n° 42, 8 juillet 1905
Les régionalistes ont un chef naturel, Jaffrennou, mais guère de troupes urbaines.
Socialistes, catholiques et régionalistes doivent a priori choisir entre trois solutions. Primo, l’abstention dédaigneuse, l’exil intérieur , attitude qui n’est pas sans péril : outre que l’on se condamne à laisser les adversaires faire, sans opposition aucune, leurs preuves, on doit accepter de ne plus avoir prise sur la gestion des affaires communales et, partant, on doit s’attendre à une déperdition d’électeurs, surtout parmi les plus tièdes ou les plus avides, qui sont d’ailleurs souvent les mêmes. Secundo, la politique du pire : voter pour l’adversaire réputé le plus nocif, non par masochisme, mais par calcul ; il s’agit de discréditer les solutions les plus extrémistes, qui ne sauraient évidemment manquer d’échouer, le socialisme honni par les conservateurs, le cléricalisme vomi par les « collectivistes ». Tertio, l’alliance naturelle : coalition des ouvriers socialistes et des « couches nouvelle » radicales-socialistes, front commun des notables libéraux et des bourgeois radicaux, en bref les « rouges » contre les « blancs » : on se retrouverait ainsi en terrain connu.
Trop simple pour des Carhaisiens que le funambulisme politique n’a jamais effrayés depuis 1789.
Trois esculapes, un journaliste, un propriétaire font et défont la pâte électorale. Les radicaux-socialistes, emmenés par le médecin protestant de Jaegher, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et qui souscrit au journal le « Breton socialiste » en 1900, s’allient aux républicains de fraîche date catholiques dont les deux têtes pensantes sont le médecin Marchais et le notable de Léseleuc ; cette liste comprend donc onze radicaux-socialistes, un socialiste, neuf catholiques. Lancien, privé de ses électorats originels, celui de la droite et celui des radicaux , appelle à l’aide les socialistes ; ceux-ci délèguent quelques cheminots, ouvriers et cadres. Au total, une bataille à fronts renversés. Et les régionalistes ? Taldir est écartelé entre sa haine à l’égard des « rad-soc » locaux qui ont soutenu la candidature Nicol aux élections législatives de 1906 et son soutien à l’une de leurs revendications, le scrutin proportionnel ; d’autre part, il déteste le maire. Tant et si bien qu’il apporte son appui à la liste de « représentation proportionnelle » (R.P.) de Jaegher-Marchais-de Léseleuc. Il y trouve d’ailleurs un profit, car affiches, professions de foi, bulletins de vote sont imprimés par ses soins (Imprimerie du peuple, Carhaix).
La liste Lancien prend l’offensive et ne manque pas de tirer parti de la faiblesse de la liste de « R.P. » : sa composition…
« La liste de Représentation proportionnelle est singulièrement composée. Que de nuances nous voyons représentées. Quelle ABERRATION a pu pousser ces gens à sceller une pareille alliance de CHOUANS et de MOUCHARDS.
C’est la REPRESENTATION PAILLEUSE !
Dans quel but ? Ils nous l’ont fait voir dans cette feuille de chou locale dont ils ont stipendié le directeur qui n’a pour excuse que sa simplicité d’esprit.
Nous ne voulons pas de ces gens qui poussent le mépris de l’électeur jusqu’à vouloir lui imposer des candidats sous le fallacieux prétexte de RAGOUT précipité.
Votons pour la liste des VRAIS REPUBLICAINS, la liste LANCIEN » [4]
Affiche électorale, 3 mai 1908, archives départementales du Finistère, 3 M 465
La liste adverse réplique :
« Habitants de Carhaix,
Les Radicaux-socialistes ont le devoir de vous expliquer leur attitude.
La municipalité sortante lasse et décourage le peuple.
Elle fait de la politique de personnes.
Elle ne fait pas de l’administration sage et prudente.
Les Radicaux-socialistes veulent changer cela.
Ils veulent que vous soyez les maîtres.
Ils ne veulent plus que vous soyez des esclaves, des serviteurs ou des obligés.
Si vous êtes avec nous, votez pour la liste entière de R.P., liste d’émencipation (sic) municipale.
[…] Si vous croyez que la Municipalité sortante puisse soutenir mieux que nous vos intérêts, nous rentrerions dans le rang, sans regrets parce que sans ambitions.
ELECTEURS !
Ne croyez pas à cette prétendue alliance avec la Droite.
Il n’y a pas d’alliance avec elle.
Il n’y a qu’une coalition d’hommes sincères et de bonne volonté qui veulent la prospérité de la Ville contre un intrigant qui vous trompe.
REPUBLICAINS !
Nous vous demandons de voter librement, de ne pas vous laisser influencer par les menaces, par l’argent et par la boisson.
Vive la République démocratique et sociale !
Le Président du Cercle radical, Dr de Jaegher » [5] .
Affiche électorale, mai 1908, archives départementales du Finistère, 3 M 465
Et cependant, ce dernier est pris en flagrant délit de compromission avec la « réaction » : « Carhaix – Société des courses hippiques. M. le marquis de Kergariou fut élu Président. Au premier rang, plusieurs membres du Cercle (radical-socialiste) et notamment son Président, M. de Jaegher, qui applaudissaient et approuvaient ostensiblement les paroles du jeune marquis »
Rapport du Commissaire spécial au Sous-Préfet de Châteaulin, archives départemenatales du Finistère, 13 février 1908, 3 M 465.
Lancien est qualifié de dictateur par François Jaffrennou ; les régionalistes bretons font campagne durement:
« Avec la liste Lancien, nous ne serions pas administrés, nous serions gouvernés... Aucun ouvrier, aucun journalier, aucun homme du peuple ne peut logiquement voter pour la liste Lancien »
Ar Bobl, n° 174, 25 avril 1908
Les affiches électorales de la liste « R.P. » ayant été lacérées, le rédacteur d’ar Bobl fait apposer des placards virulents sur les murs de la ville :
« Tous les honnêtes gens, à quelque parti qu’ils appartiennent, tous ceux qui estiment que Carhaix, pour son honneur, ne doit pas devenir, après le triomphe de tel ou tel, un repaire de « sauvages », protesteront avec moi contre cet acte de banditisme. Carhaisiens, choisissez vos amis ! ».
« Partout nous trouvons M. Lancien élu de la Droite. Partout aussi, ses actes politiques sont de gauche ! Voter pour M. Lancien, c’est assurer la victoire du château sur la chaumière, de César sur Jacques Bonhomme !» .
Lancien obtient la condamnation de Jaffrennou devant le Tribunal de Châteaulin
Minute du Tribunal correctionnel de Châteaulin, 28 juillet 1908, Archives départementales du Finistère, 10 U 7/75
Lanciien prouve qu’il a la rancune tenace et le bras long : « M. le Docteur Lancien a l’intention de demander le déplacement de M. B., commis des contributions indirectes à Carhaix. Note jointe : « Comme preuve que des fonctionnaires ont marché contre M. Lancien et en faveur de la réaction, c’est que M. B. a donné 2 F de sa main avec des bulletins de la liste de Représentation proportionnelle dans un débit et aussi à un facteur pour la propagande – signé : M. L. B., Receveur des Contributions indirectes de Carhaix » » . Un fonctionnaire dénoncé par son supérieur : quelle belle mais effrayante continuité entre les périodes d’effervescence, 1789-1799, 1895-1910 ; on n’atteint tout de même pas les sommets –ou les « abîmes » ? - des « années noires » (1940-44)…
La liste du maire sortant l’emporte haut la main par 455 suffrages contre 410: tous ses membres sont élus. Les socialistes, qui avaient honni Lancien en 1904, le portent désormais au pinacle . Vox populi, vox Dei. Au total, un radical-socialiste, spécialiste du grand écart, combattu par les siens et par ses anciens électeurs, est hissé sur le pavois grâce à ses anciens adversaires de centre-droit comme de l’extrême-gauche.
Carhaix - « La victoire de la liste Lancien aux municipales de 1908 est dûe en grande partie à des distributions abondantes d’eau-de-vie... Là-dessus, quelques articles de journaux qui n’ont été qu’à moitié compris des électeurs illettrés qui sont la majorité....
Quinze énergumènes chantant l’Internationale ont, au cours de la nuit suivant les élections, brisé des vitres chez MM. de Jaegher, Solu, frappé M. Marchais, brisé les volets et la porte d’ar Bobl »
Ar Bobl, n° 176, 9 mai 1908
Il arrive, comme à Poullaouen, que les socialistes tirent à boulets rouges sur les paysans propriétaires radicaux, anticléricaux mais socialement conservateurs :
« Electeurs, voulez-vous débarrasser votre commune de ces parasites nuisibles qui vous sucent le sang depuis bien des années ?
Voulez-vous détruire ces êtres inutiles qui gèrent si mal vos affaires ?
Voulez-vous que l’arbitraire et la tyrannie disparaissent de l’administration municipale ?
Désirez-vous que l’égalité et la liberté les remplacent ?
Allons ! Cultivateurs, domestiques, ouvriers et gens de tous métiers !
Anéantissez à jamais cette classe progressiste si néfaste au Gouvernement. Clouez au pilori ces traîtres, ces lâches qui vous trahissent !
Vous accomplirez tous ces devoirs en votant pour la nouvelle liste ! En avant, camarades !
Les candidats : Chopin, Yves Ropars, Louis Sibiril, Jean Marie Ropars, Joseph Bellec » [1].
Cette liste, qui compte dans ses rangs un instituteur protestant, recueille de 118 à 177 suffrages, contre une moyenne de 600 à la liste radicale emmenée par le maire sortant,[1] Affiche électorale des « Républicains de Gauche », Poullaouen, 1908, Archives départementales du Finistère, 3 M 676
Elections municipales de 1908 - suite
Berrien - maire: Guyomarc'h; conseillers: Grall, Guillou, Grall P., Madec, David J., Rivoal, Coant, Grall P., Kériel, Roy, Bris, Guéguen, Guyomarc'h L., David H., Cadiou, tous blocards
Scrignac - liste de gauche: Le Foll-Barbier, 14 élus - Liste Guynament, maire sortant, libéral, 2 élus - maire: Le Foll, rad-soc; adjoints: Barbier et Huet, libéraux
Bolazec- maire: Ropars, radical; adjoint: Keromen, libéral
Carhaix - maire: Lancien, radical; adjoints: Guéguen et Penn, radicaux
Cléden-Poher: Liste du Laz entièrement élue
Spézet - maire: Olivet, libéral; adjoints: Breniel, rad-soc; Rivoal, radical
Motreff - maire: Bourriquen, libéral; adjoint: Rolland, libéral
Plouguer - maire: Cougard F., libéral; adjoint, Tanguy Guillaume, libéral
Saint-Hernin - maire: Ropars F., radical, maire sortant; adjoint: Lohéac, libéral; liste Gourdin, progessiste (droite) battue
Plounévézel - maire: Mével Yves, libéral; adjoint: Cotty, libéral
Youenn Mével (1879-1955), maire libéral de Plounévézel
Poullaouen - Liste Bellec entièrement élue - maire: Bellec, radical; adjoints: Hourmand et Le Guen, radicaux
Cléden-Poher - maire: Du Laz, libéral; adjoint: Héliou, libéral
Huelgoat - liste Fégean entièrement élue - maire: Fégean, rad-soc; adjoint: Guenver, radical
Plonévez-du-Faou - Liste unique élue - maire: Le Bihan, radical; adjoints: Diraison et Derrien, radicaux
Châteauneuf-du-Faou - maire: Dubuisson, radical; adjoints: Le Coquil, médecin, radical et Bernard, radical"
Callac: 21 républicains, 1 libéral élus
Carnoët: 11 radicaux et 5 libéraux; maire sortant Couillec, blocard, réélu
Duault: liste blocarde Le Falher: 8 élus; Liste libérale Diouron: 4 élus
Maël-Carhaix: 11 radicaux et 10 libéraux
Treffrin: Manc'h, adjoint, bat Calvez, maire sortant
Locarn: liste de Quelen: 14 élus; liste du maire blocard sortant Neuder: 2 élus
Glomel: liste Cazin d'Honinctun, maire sortant, entièrement élue
Saint-Nicolas-du-Pélem: liste De Boisboissel entièrement élue
Le Faouët: liste blocarde entièrement élue
Gourin: Liste de Lescouët: 545; liste républicaine Postollec: 515
Ar Bobl, n° 178, 23 mai 1908
Liste de concentration républicaine |
Liste républicaine |
Charles Ritz, m aître carrier 223, voix Person, charron,218
Bégat, cultivateur, 210 voix
Menez, cultivateur 201 (élu 2e t :204)
|
Guenver, commerçant, 229 voix Jaffrennou, commerçant 196 (élu 2e t: :191), Guillou, cultivateur 179 (élu 2e tour : 191) Dinahet, maître carrier 189
Le Gallo, meunier 186
Rivier, forgeron 165 |
Bergot est élu maire, Ritz adjoint
Ar Bobl, n° 314, 31 décembre 1910
Cette élection complémentaire a été provoquée par la démission du maire Fégean, en conflit avec une institutrice. La liste qu'il patronne sans y participer, est battue. Un notaire et un maître carrier, de droite, prennent les rênes...
Plouguer – Elections municipales à la suite de la dissolution du Conseil élu en 1908
« La liste hostile au maire sortant Cougard, conduite par Postollec, fils d’un ancien maire de la commune, est élue entièrement. Jean Marie Postollec, agriculteur à Kerven, est élu maire. Son parent, Pierre Postollec, devient secrétaire de mairie »
Ar Bobl, n° 276, 9 avril 1910
Elections municipales de 1912 – les vainqueurs :
Châteauneuf : Liste Dubuisson (radical )- Le Gall (droite catholique) sans opposition
Carhaix : liste Lancien : tous élus sauf deux - le socialiste Postollec élu – l’opposant catholique de Léseleuc élu
Plouguer : liste républicaine Postollec (maire sortant) réélue – Liste libérale Cougard battue
Plounévézel : liste Mével, maire sortant, élue – Liste Ropars (ancien maire, radical), battue
Motreff : liste Bourriquen (maire sortant, radical) élue ; liste Henry (droite) battue
Saint-Hernin : liste de gauche Ropars (maire sortant, radical) élue (288 voix); liste Lohéac (137 voix) battue
Cléden-Poher : Liste Comte du Laz à l’unanimité des 391 votants
Poullaouen : liste unique Bellec (maire sortant, radical) sans opposition
Huelgoat : liste Bergot (maire sortant, républicain) réélue sans opposition. Le Rumeur, nouveau maire
Collorec : liste Corbel (maire sortant, droite catholique) réélue sans opposition
Plonévez-du-Faou : liste Diraison (maire sortant, radical très modéré) réélue (1905 voix) ; liste de droite battue (948 voix)
Spézet : liste Olivet (maire sortant, républicain) réélue par 93 voix d’avnce contre la liste radicale
Scrignac : Liste radicale-socialiste réélue ; le « dernier élu » possède 323 voix d’avance
Carnoët : liste radicale Couillec réélue
Carhaix :
Liste Lancien : 13 sortants tous élus sauf un (Auffret) et 8 nouveaux, tous élus sauf un (Dubeau). 17 élus au premier tour, 2 au deuxième tour
Liste socialiste : 15 candidats, tous battus sauf la tête de liste : Postollec, élu au deuxième tour
Un candidat isolé, le catholique de Léseleuc, est élu
Plounévézel – Liste radicale Ropars, entièrement battue : J. Ropars, ancien maire ; Henri Guenver, conseiller sortant, Joseph Hély, conseiller sortant , Joseph Boulanger, F. Postollec, Joseph Le Jeune, François Le Floc’h, conseiller sortant, Louis Quillérou, François Gélin, Pierre Le Norgant, Laurent Hervé
Bolazec : Ropars, maire depuis 1871 Liste Ropars : 115 – 138 voix ; Liste Dinahet : 68 – 92 voix..
Ar Bobl, mai 1912
"Carhaix - 12 radicaux, 4 Républicains de gauche, 3 progressistes, 1 royaliste (de Léseleuc) et Postollec Pierre, réactionnaire à Plouguer dont il est secrétaire de mairie et socialiste à Carhaix, propriétaire"
Rapport du Sous-Préfet de Châteaulin au Préfet du Finistère, archives départementales, 2 Z 19
ELECTIONS MUNICIPALES DE 1912
COULEUR POLITIQUE DES CONSEILLERS ELUS
|
SFIO |
Rép. Social. |
Radsoc |
Rad. |
Rép.de Gauche |
Divers droite |
MAIRE |
Carhaix |
1 |
|
|
12 |
4 |
4 |
Radical |
Cléden-P. |
|
|
|
|
|
16 |
Royaliste |
Kergloff |
|
|
|
5 |
2 |
5 |
Républic. |
Motreff |
|
|
|
|
|
12 |
Catholiq. |
Plouguer |
1 |
|
|
|
|
11 |
Catholiq. |
Plounévézel |
|
|
|
|
12 |
|
Républic. |
Poullaouen |
|
|
|
2 |
21 |
|
Radical |
St-Hernin |
|
|
|
|
10 |
6 |
Républic. |
Spézet |
|
|
|
2 |
21 |
|
Républic. |
Chäteauneuf |
|
|
|
2 |
11 |
10 |
Radical |
Collorec |
|
|
|
|
|
16 |
Catholiq. |
Landeleau |
|
|
|
|
10 |
6 |
Républic. |
Plonévez |
|
|
2 |
12 |
7 |
2 |
Radical |
Berrien |
|
|
|
16 |
|
|
Radical |
Bolazec |
|
|
|
|
12 |
|
Républic. |
Botmeur |
|
|
|
12 |
|
|
Radical |
La Feuillée |
|
|
10 |
|
2 |
|
Radsoc |
Huelgoat |
1 |
1 |
|
3 |
1 |
10 |
Radical |
Locmaria |
|
|
|
|
7 |
5 |
Républic. |
Plouyé |
|
|
1 |
2 |
12 |
1 |
Républic. |
Scrignac |
|
|
|
23 |
|
|
Radical |
Brennilis |
|
|
|
2 |
6 |
4 |
Républic. |
Loqueffret |
|
|
|
1 |
7 |
4 |
Républic. |
|
|
|
|
|
|
|
|
Poher |
3 |
1 |
13 |
94 |
135 |
112 |
358 |
Conseillers de gauche : 246 ; de droite : 112
Maires hostiles à la République : 4
Maires républicains modérés : 10
Maires « avancés » : 9
Dernière modification le 31/01/2019