Ar Bobl (1904 - 1914)

Le journal de Taldir Jaffrennou: "le Peuple"

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14/08/2023

Page complétée en mars 2019

 

1) Prix et salaires

   « Marché de Carhaix – Froment : 10 F les 100 livres ; œufs : 0,8 F la douzaine ; beurre : 1 F la livre ; blé noir : 6,75 F les 100 livres

Excellentes récoltes en 1904 – 4 F la barrique de cidre  en 1870, 15 à 20 F en 1904 (0,20 F le litre de cidre) »

Ar Bobl, n° 4, 15 octobre 1904

   Le pouvoir d’achat d’1 Franc-or  de  1910 (Franc Germinal de 1803, dévalué en 1926) est d’environ 2,6 euros de 2010. On n’oublie pas qu’une « bonne récolte » (abondante) n’est pas forcément une bonne affaire pour les producteurs-vendeurs, c’est-à-dire les gros paysans. Ils sont perdants sur trois plans : leurs obligés, petits paysans, ne leur empruntent pas en nature. Le surplus de récolte ne compense pas nécessairement la baisse des prix de vente. Enfin, les loyers des terres dûs au propriétaire bourgeois ou noble ne diminuent pas…

 

« Prix du charbon : 5 F les 100 kg ; du tabac : 2 F la livre

 Une femme chef de gare au Réseau breton gagne 30 F par mois ; un cantonnier : 60 F par mois »

Ar Bobl, n° 15,   31 décembre 1904

  Une femme chef d’une petite gare où on n’oserait pas mettre un homme afin de ne pas l’humilier..….Le mouvement féministe est encore balbutiant…

 « Un carrier d’ardoises gagne 30 sous par jour (1,5 F) pour 12 heures de travail »

Un salaire de misère pour une espérance-vie courte (accidents, silicose)…

« Prix du froment : 11,25 F les 100 livres, le kg de beurre : 0,95 F le kg. Un aide-meunier gagne 100 F par mois »

Ar Bobl, n° 41, 1er juillet 1905

« Le kilo de vache vivante : 0,7 F »

Ar Bobl, n° 74, 17 février 1906 

   «  Les 100 kg de froment : 23,5 F »

Ar Bobl, n° 117, 22 décembre 1906

 

  « Foire de Carhaix : froment : 22,5 F, blé noir : 20,5 F les 100 kg. Beurre doux : 2,4 F le kg. Une pouliche de deux ans : 400 F »

Ar Bobl, n° 132, 6 avril 1907

 

Carhaix – « Foire du 2 novembre. 2 600 billets de chemin de fer ont été reçus à la gare de Carhaix. La douzaine d’œufs : 1,40 F »

Ar Bobl, n° 358, 4 novembre 1911

    La gare de Carhaix, sise au centre géographique du Réseau breton, est un outil précieux pour l’animation commerciale de la capitale du Poher. Utilisent le chemin de fer dans un rayon de 20 km, les vendeurs-clients dont les provisions et les produits n’encombrent pas trop les dures banquettes de bois des wagons de troisième classe, et aussi quelques vendeurs-acheteurs de bêtes à cornes et de chevaux…Cependant, beaucoup de « marchands de vaches » viennent à la foire à pied et en repartent de même… parfois laborieusement…

 

Carhaix – « Le cantonnier de la commune est payé 70 F par mois »

Ar Bobl, n° 414, 24 novembre 1912

 

Celui de Plounévézel perçoit 50 F par mois en 1911

Plounévézel -  « Vente de ferme à Coat ar Zuliec : bâtiment, courtil, terres labourables : 20 ha, terres à landes : 4 ha, prairies, 1,4 ha. Affermée : 1300 F par an. Mise à prix : 25 000 F »

Ar Bobl, n° 262, 1er janvier 1910

 

   Salaires et coût de la vie sont bas… En revanche, la terre agricole est très recherchée..

   Un professeur agrégé gagne annuellement à Quimper de 4 200 à 6 700 F, un lieutenant-colonel  6900 F, un instituteur en fin de carrière, 2 250 F, un trésorier-payeur général, 18 000 F (Jusqu’en 1916, les salaires et traitements ne sont pas imposés) et un évêque (jusqu'à 1905), 9 000 F

   Le Conseil municipal de Plounévézel estime en 1905 que la somme de 0,5 F par jour est suffisante pour l'entretien d'un assisté. En 1912, le curé de Cléden-Poher vend 13,30 F un petit cochon qui lui a été donné par un paroissien.

 

      Mais la perception de la conjoncture varie.....selon l'âge

 

"An deiz all en eur veaji en hent-houarn, ec'h aseaz kenver ganin, an aotrou goz hag eun itron goz, disanve, a dra zur, an eil d'egile. Koulskoude na zalechont ket d'ober anaoudegez, o veza m'o devoa ar memez si: klem var  amzer a hirio.

- Arsa, me an aotrou, an amzer a vreman a zo imposubl beva ennhi. Sellit, itron, pegen difoun a ia ar train-ma aboue eo prenet gant ar c'houarnamant.

"L'autre jour, lors d'un voyage en chemin de fer, s'assirent en face de moi un monsieur fort âgé et un vieille dame, que je ne connaissais sûrement ni l'un ni l'autre. Cependant, je ne renonçais pas à faire leur connaissance, afin de voir s'ils étaient du même avis:  à savoir la déploration de l'époque.

_ Ah çà, dit le monsieur, l'époque actuelle rend la vie impossible. Constatez, Madame, la lenteur de ce train depuis que la Compagnie a été achetée par le Gouvernement

   







Dernière modification le 02/03/2019

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